lundi 15 octobre 2012

Salins les Bains Arc et Senans ou l’histoire du sel dans le Jura


Connues depuis la Préhistoire et déjà exploitées par les Romains, nos salines jurassiennes méritaient bien que nous leur acccordions une visite approfondie. Merci à notre guide, Frédéric Petrequin, qui a su nous tenir en haleine pendant trois bonnes heures.

Après un historique sur l’origine géologique du sel dans le Jura, notre guide nous a conduits dans les galeries souterraines aux imposantes voûtes médiévales : l’eau saturée de sel (330 g de sel/litre) y était pompée. Une fois collectée, cette saumure était transportée vers le bâtiment des «poêles» pour y être cuite jusqu’à évaporation. L’unique poêle conservée témoigne du si difficile travail des ouvriers du sel, les sauniers.

N’oublions pas que les salines de Franche Comté dont les plus importantes furent longtemps celles de Salins mais aussi de Montmorot produisaient encore près de 50 000 tonnes de sel jusque dans les années 60 !

Si le sel a été une denrée extrêmement précieuse dans les siècles passés, il est aujourd’hui un condiment banal et peu onéreux. C’est pourquoi Salins (ou Lons le Saunier) s’est résolument reconvertie en ville thermale pour nous offrir toutes les vertus de l’eau salée, donc «la mer à la montagne» ! Salins utilise donc pour ses thermes la «muire» locale recueillie à 246 mètres de profondeur par une machinerie hydraulique deux fois centenaire. Notre groupe a eu le privilège de descendre à ce puits d’extraction.

Comme la cuisson des eaux salées nécessitait énormément de bois, une nouvelle saline  a été construite dans les années 1770 à la lisière de la forêt de Chaux. C’est alors qu’une canalisation longue de vingt et un kilomètres va acheminer la saumure salinoise jusqu’aux chaudières de la Saline Royale d’Arc et Senans, dessinée par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, architecte visionnaire qui voulait faire de ce lieu une cité idéale. L’intérêt historique et architectural de cette Saline Royale nous a été brillamment exposé par notre guide Grégory Le Moing.

Enfin, dans le cadre du 12ème Festival des jardins intitulé cette année «Les amitiés végétales», nous avons suivi un parcours à travers dix jardins, dix promenades faisant référence aux dix chapitres des «Rêveries du promeneur solitaire» de Jean-Jacques Rousseau.




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